Édition et indexation :
Christophe Dupraz, maître de conférences
(École normale supérieure, Paris, France)
chercheur titulaire à l'IReMus (UMR 8223)
(Institut de recherche en musicologie)

Principes éditoriaux

Textes

L'établissement du texte des traités ne pose aucun problème majeur. Nous nous bornons à mettre en œuvre quelques principes élémentaires :
– établissement des graphies "u" et "v", "i" et "j" selon l'usage moderne ;
– résolution systématique des abréviations sans signalisation ;
– homogénéisation et rectification éventuelle de la ponctuation ;
– correction (entre crochets) des coquilles typographiques les plus évidentes : lettres ou syllabes manquantes ou superflues, substitutions de lettres ("n" au lieu de "u", "c" au lieu de "e") par exemple.
Nous n'avons pas cherché à moderniser l'orthographe ni la syntaxe des textes dans une période où celles-ci ne sont pas encore normalisées. Il nous semble en effet que la typographie des imprimeurs de la Renaissance ne constitue pas un obstacle à la lecture et à la compréhension. En particulier, nous ne résolvons pas nécessairement les concaténations ("enlos" pour "en los" par exemple) qui demeurent en usage dans les textes espagnols au moins jusqu'au milieu du XVIe siècle.
Les illustrations et les exemples musicaux des traités sont insérés dans le corps du texte sous forme de fichiers images JPEG.

Appareil critique

L'affichage des trois rubriques de l'appareil critique est décrit ici.
Index generalis. Pour chaque traité ou groupe de traités, nous proposons un index alphabétique rassemblant tous les noms de personnes et titres d'œuvres qui s'y trouvent mentionnés. Un tel index est un instrument essentiel lorsqu'il s'agit, en synchronie, de prendre la mesure de l'érudition d'un auteur et du système d'auctoritates dont il se réclame dans ses écrits. En diachronie, il apporte une contribution à l'étude de la transmission d'une tradition (musicale et para-musicale) au sein d'un corpus qui partage des affinités géographiques et chronologiques. Dans cette optique, nous réunirons – prochainement – tous nos index dans une liste cumulative intégrant la totalité des traités du site TRéMiR.
Exempla. Toutes les citations dont l'auteur fait état dans ses traités sont relevées et identifiées. Nous donnons pour chacune les références suivantes : nom de l'auteur, source et texte original de la citation. La plupart des sources d'époque étant désormais accessibles en ligne, sur Gallica par exemple, nous fournissons entre crochets un lien hypertexte qui donne accès, aussi souvent que possible, au texte original dans la page correspondante d'une édition d'époque. Exemple d'une citation de Gaffurio chez Pontio, Ragionamento di musica (1588) :
Est igitur Musica actio motus sonorum consonantias, ac melodiam efficiens.
[Gallica] Franchino Gaffurio, Practica musice (1496)
Liber I, cap. 1. De Introductorio ad Musicam exercitationem necessario
[sig. a] Est igitur musicæ actio motus sonorum consonantias ac melodiam efficiens.
Scholia. Des notes critiques seront – prochainement et progressivement – proposées pour chaque traité. Elles viseront à inventorier aussi complètement que possible les sources, musicales ou non, que l'auteur utilise explicitement ou implicitement comme matériel documentaire dans la préparation de son ouvrage. On sait en effet que les techniques d'emprunt peuvent prendre des formes diverses, comme par exemple dans les relations que Pontio établit dans ses deux traités avec les Istitutioni harmoniche de Zarlino (1558) :
– référence explicite à tel ou tel chapitre de Zarlino : une note présentera le passage du chapitre auquel Pontio renvoie son lecteur ;
– utilisation implicite du traité de Zarlino : une note tentera de rendre explicite une référence qui demeure latente dans le texte de Pontio.