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Léon KREUTZER (1817-1868)

Léon Kreutzer par Paul Chardin (1862)
Léon Kreutzer par Paul Chardin (1862)
(sources : Gallica)

« M. Léon Kreutzer, qui est encore jeune, est le neveu du célèbre violoniste de ce nom, qui a été chef d’orchestre de l’Opéra, et qui a composé un grand nombre d’ouvrages, tels que Paul et Virginie et Lodoïska pour le théâtre de l’Opéra-Comique. M. Léon Kreutzer est un esprit naïf et original, car il croit sincèrement en M. Berlioz et déteste Rossini, la musique italienne et une partie de l’école française, surtout l’auteur de Zampa et du Pré aux Clercs1, parce qu’il pense que ces deux chefs d’œuvre ont fait tort à la réputation de l’auteur de Benvenuto Cellini, opéra un peu trop romantique pour le tempérament de la France. M. Léon Kreutzer, qui a des loisirs, fait aussi, à son heure, de la critique humoristique très originale, et il compose de la musique qui ne l’est pas autant. »

Paul Scudo, « VII. Revue musicale », Revue des deux mondes, XXXI, 2e série, tome 33, 1861, p. 746.

Pianiste, compositeur et critique musical, fils d’Auguste Kreutzer et neveu du violoniste Rodolphe Kretuzer.

Léon Kreutzer se forme en composition dès l’âge de quinze ans auprès de M. Benoist, mais c’est en autodidacte, par la lecture des partitions et d’ouvrages sur l’art qu’il forge l’essentiel de ses connaissances musicales. Intransigeant dans ses critiques mais grand admirateur de l’œuvre de Berlioz, il collabora notamment à La Quotidienne, à l’Union et à la Revue et Gazette musicale de Paris. Issu d’un milieu aisé, il avait les moyens d’organiser ses propres concerts, comme celui du 4 mai 1861 où le public parisien a pu entendre sa Première symphonie en si bémol majeur.

Il est l’auteur de deux symphonies, l’une en si bémol majeur, la seconde en fa mineur.

***

« Soirées et concerts », Le Menestrel, XXVIII/24 (12 mai 1861), p. 190

« Sa symphonie en si bémol est une composition magistrale que la salle entière a salué de ses bravos. »

Scudo, Paul, « VII. Revue musicale », La Revue des deux mondes, XXXI, Seconde période, Tome 33, p. 746-747

« La symphonie en si bémol de M. Léon Kreutzer n’est pas en soi un bon ouvrage ; mais on y remarque du talent, l’habitude d’écrire pour l’orchestre et une forte imitation de Beethoven. C’est le finale qui m’a paru être la partie saillante de cette symphonie que j’ai entendue deux fois. […] ont complété l’exhibition des travaux de M. Léon Kreutzer qui a pris position parmi les compositeurs dont on peut espérer quelque avenir. Qu’il soit le bienvenu ! Et si M. Léon Kreutzer a le bon esprit de n’accepter les compliments extravagants que lui ont déjà adressés ses amis que pour ce qu’ils valent, nul doute que le vrai talent et la fantaisie aimable et peu commune qu’il vient de révéler, ne soient des qualités de bon augure. »

Wilhelm, M., « Revue musicale », Revue contemporaine, X, 2e série, Tome 21, 1861, p. 193-194.

« La saison des concerts touche à son terme, et l’un des derniers a été de tout point le plus beau, le plus mémorable. Donné par un compositeur, et non par un virtuose, il fera époque dans sa vie. On ne s’étonnera que d’une chose : c’est que M. Léon Kreutzer ait attendu si longtemps pour se faire complètement connaître. Plusieurs des compositions qui figuraient sur son programme sont écrites depuis dix et même quinze ans ! Conçoit-on qu’avec le nom qu’il porte, un artiste capable d’enfanter des œuvres d’une telle valeur n’ait pas eu sur lui-même assez d’empire pour les produire au grand jour ? Faut-il s’en prendre à la sainte terreur de l’opinion qui donne des tremblements aux plus grands artistes ? Faut-il regretter que notre musicien n’ait pas été dans cette situation qui pousse en avant les plus timides ? Pauperts impulit audax, comme dit le poète philosophe.

Quoi qu’il en soit, M. Léon Kreutzer a pris enfin son parti, et il l’a pris en brave. Il est venu planter sa tente dans la salle du conservatoire, et il n’a mis en ligne que des œuvres de sa façon, une symphonie, un grand concerto symphonique, une scène pour orchestre seul intitulée la Mer, des airs de ballet, des chœurs, des mélodies à deux voix ou à une voix. Certainement, il y avait là plus de travaux qu’il n’en fallait pour mettre à même de juger un auteur et de prononcer sur son mérite. La sentence a donc été rendue en pleine connaissance de cause, et nous ne pensons pas que M. Léon Kreutzer en appelle. Tout le monde a reconnu en lui un compositeur de la plus haute et de la plus riche nature, formé à l’école de Beethoven, éclos de son souffle, s’emparant de ses procédés, mais les appropriant à sa manière, se distinguant de lui par quelque chose de plus fin, de plus frêle. La fantaisie de l’artiste est infatigable dans son vol : elle s’élance à perte de vue et décrit une infinité de cercles, tantôt planant dans les cieux, tantôt rasant la terre. M. Léon Kreutzer ressemble souvent à un homme qui s’écouterait parler, respirer et ne lancerait ses plus jolis mots qu’à mi-voix, en les enveloppant d’adroites réticences, de subtiles circonlocutions. Son tort le plus grave, c’est de ne pas pouvoir se décider à quitter un motif sans y être revenu jusqu’à deux, trois et quatre fois ; on dirait qu’il a horreur de la conclusion et qu’il ne croit jamais pouvoir la retarder assez. Si l’auteur s’était présenté plus tôt et plus souvent devant le public, il aurait senti de lui-même la nécessité de se borner, de se circonscrire. Il eût abrégé de moitié sa belle symphonie en si bémol, d’un bon tiers son admirable concerto symphonique en quatre parties, comme la symphonie ! Et quelles parties ! quelle longueur et quelle largeur ! Dans la musique vocale, le compositeur est plus sage, plus sobre, il n’excède pas les limites humaines. Il ne les dépasse pas non plus dans la Mer, ni dans ses airs de ballet, qu’il a conçus et modulés à l’instar des plus poétiques rêveries de Spenser et de Shakespeare. Et quel joyau précieux que sa Mélancolie, dont l’accompagnement est si simple et si monotone ! Les Matelots, l’Ondine, Jenny la Blonde, offrent aussi de charmants effets et portent l’empreinte d’un cachet individuel. Mmes Marie Cruvelli et Cico, M. Hayet les ont interprétés avec talent. Mlle Cico a été surtout applaudie, mais Mme Massart l’a été bien plus encore sans la manière magistrale dont elle a tenu le piano dans le concerto symphonique. On l’a rappelée ainsi que l’auteur, et ils ont reçu en personne des salves redoublées de bravos. En somme, le concert de M. Léon Kreutzer est la plus éloquente des protestations contre les insensés, les impuissants qui soutiennent que, dans la musique telle que l’ont comprise les grands maîtres, le génie a dit son dernier mot, et que, pour la renouveler, il n’y a pas d’autre chose à faire que de la détruire. »

Sources Texte
FETIS, François-Joseph, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, Paris, Firmin-Didot, vol. 1, 2/1868
FAUQUET, Joël-Marie, Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2003

Symphonies

Symphonie 1 en SI

Symphonie 2 en fa

Concerts

1861

4 mai, Paris, Salle du Conservatoire, Symphonie 1

1873

mars, Paris, Salle Herz, Symphonie 1

 

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